Géométrie et Théorie
des Modèles
Année 2007 - 2008
Organisateurs :
Zoé Chatzidakis et François Loeser.
Pour recevoir le programme par e-mail, écrivez à :
Francois.Loeser_at_ens.fr. Pour les personnes ne
connaissant pas du tout de théorie des modèles, des notes introduisant les
notions de base (formules, ensembles définissables,
théorème de compacité, etc.) sont disponibles
ici. Elles peuvent aussi
consulter les premiers chapitres du livre Model Theory and Algebraic Geometry, E. Bouscaren ed.,
Springer Verlag, Lecture Notes in Mathematics 1696, Berlin 1998.
Vendredi 12 octobre 2007. ENS, amphithéâtre Rataud. Programme :
11h : Angus Macintyre (U. of London, Queen Mary) Definitions and Decisions for Theories Combining Real Exponentiation and
Weierstrass Elliptic Functions
I will discuss the fine structure of definitions in first-order theories with
primitives for the real exponential and various Weierstrass functions. This is done
constructively via 0-minimal embedding (using methods of Wilkie and
me, and
Gabrielov-Vorobjov) combined with the use of the conjectures of Schanuel and André.
In particular, this will provide many examples of decidable theories.
14h : Krzysztof Kurdyka (U. de Savoie) Trajectoires du gradient
horizontal des polynômes
(Travail en commun avec Din Si Tiep et Patrice Orro). Soit D une distribution sur R^n de codimesion 1,
totalement non-holonôme, du type de Heisenberg. Supposons que pour tout
x dans R^n, l'hyperplan D_x est muni d'un produit scalaire g_x, qui
définit une métrique sous-riemanniene g. Ainsi à toute fonction lisse f
: R^n --> R on peut associer un champs ∇^h f (appelé gradient
horizontal de f) qui est le dual de d_xf restreinte à D_x, par
rapport à g_x.
On étudie le comportement de trajectoires de ∇^h f lorsque toutes
les données sont polynomiales. Contrairement au cas de trajectoires du
gradient riemannien (étudié par Lojasiewicz et Thom) les longueurs de ces
trajectoires ne sont pas uniformément bornées.
Il est possible aussi qu'une trajectoire s'accumule sur "cycle". Toutefois
lorsque le polynhttp://www.logique.jussieu.fr/~zoe/GTM/ôme f est générique toute trajectoire bornée possède une
limite comme dans le cas riemannien. Nous donnons aussi une version de
l'inégalité de Lojasiewicz pour le gradient horizontal.
16h : Tobias Kaiser (U. Regensburg) Complex analysis and o-minimal structures
Given a holomorphic function on a domain of the complex plane we ask for definability
in an o-minimal structure. Starting from the Schwarz reflection principle we show an
o-minimal version of the Riemann Mapping Theorem: The biholomorphic map from a
semianalytic and bounded simply connected domain onto the unit ball is definable in an
o-minimal structure, assuming certain irrationability conditions for the angles at singular
boundary points.
Closely connected to holomorphic functions are harmonic functions in dimension 2. These
are solutions to the PDE given by the Laplace equation. We give an o-minimal version of
the Dirichlet problem (boundary value problem for the Laplace operator) and investigate
the harmonic measures.
Aknowledgement: This meeting is financially supported by MODNET,
MRTN CT-2004-512234.
Vendredi 9 novembre 2007. Attention au changement de salles
: le matin salle Jules Ferry, 29 rue d'Ulm, et l'après-midi amphithéâtre
Rataud/Galois à l'ENS. Programme :
11h (salle Jules Ferry, 29 rue d'Ulm) : Lucia DiVizio (IMJ)
Survol de quelques aspects des équations aux
q-différences
Dans cet exposé je vais présenter un survol de
quelques résultats sur les équations aux
q-différences, en essayant de dégager leurs liens avec
d'autres sujets limitrophes. Je voudrais donner une idée de la
théorie à la fois du point de vue analytique et galoisien,
ainsi que p-adique si le temps le permet.
14h (amphithéâtre
Rataud/Galois à l'ENS) : Emmanuel Kowalski (Bordeaux 1) Sommes exponentielles sur les ensembles définissables sur les corps
finis
L'exposé présentera d'abord la problématique de l'estimation de
sommes exponentielles sur les variétés algébriques sur les corps finis.
Après avoir ensuite introduit la notion plus générale d'ensemble
définissable sur les corps finis, on montrera comment les méthodes
développées par Chatzidakis, van den Dries et Macintyre pour compter le
nombre de points d'un tel ensemble peuvent se combiner pour obtenir des
estimations de sommes exponentielles portant sur ces ensembles.
Finalement, les applications existantes ou potentielles seront
présentées ainsi que des questions de nature plus théorique soulevées
par la forme des résultats.
16h : Sergei
Starchenko (U. Notre Dame, USA) RET(II) over real closed field.
Let R be a real closed field and K=R(\sqrt{-1}) be its algebraic
closure.
As in the classical (R=Reals, K=Complex numbers) we can identify K with
R^2.
Since R is an ordered field it has a topology coming from the ordering,
hence we can
consider K as a topological field.
In this talk we will prove that the second part of the Riemann Existence
Theorem holds
in this setting for R-semialgebraic coverings.
Let S be a finite subset of K and f: X--> K\S a R-semialgebraic finite
covering. Then there is a non-singular quasi-projective
K-curve Y and a regular morphism g: Y--> K\S such that f and g are
R-semialgebraically isomorphic as covering maps.
Vendredi 14 décembre 2007 à l'ENS, salle
U/V. Programme :
11h : Martin Bayes (Oxford/Lyon 1) Categoricity of the universal cover of
an elliptic curve
(Joint work with Misha Gavrilovich, St. Petersburg University.)
An elliptic curve is a 1-dimensional projective algebraic group. The complex
points of an elliptic curve over C form a complex torus, the quotient of the
complex plane by a lattice.
In line with Zilber's programme on the model theory of complex analytic
structures, we consider a first-order structure which captures the algebraic
content of this situation. We then aim to give a "categorical" description of
this structure, an algebraic characterization which determines the structure
uniquely up to isomorphism. We show that this can be done, and that this fact
depends crucially on some venerable results on the arithmetic and algebraic
geometry of elliptic curves.
14h : Piotr Kowalski (Wroclaw) Lazard's theorem in the
differential context.
A theorem of Lazard says that an algebraic group is unipotent if and only if it is
isomorphic (as an algebraic variety) to the affine n-space. We discuss versions
of this theorem in the case of differential algebraic groups (in the sense of
Kolchin).
Séance courte à
cause du séminaire Variétés rationnelles.
Cette séance sera partiellement financée par le
réseau Européen Marie Curie
MRTN CT-2004-512234 (MODNET).
Vendredi 18 janvier 2008 à l'ENS,
amphithéâtre Rataud. Orateurs :
11h : Jean-Louis
Colliot-Thélène (Orsay) Fibre spéciale des
hypersurfaces de petit degré
En caractéristique nulle, pour une famille à un
paramètre d'hypersurfaces projectives dont la fibre
générique est lisse et satisfait la condition
C_1, si une fibre spéciale est à croisements
normaux stricts, alors il existe une composante de cette fibre qui est
géométriquement intègre (mais une telle composante
n'a pas nécéssairement la multiplicité 1 dans la
fibre, penser au cas des coniques). Cet énoncé est un cas
particulier d'un résultat récent de J. Kollar. Il
établit, en caractéristique nulle, la conjecture d'Ax que
les corps C_1 sont pseudo-algébriquement clos.
Pour une famille comme ci-dessus mais dont la fibre
générique est lisse et satisfait la condition C_2, on peut
déduire du résultat de Kollar l'énoncé
suivant : si une fibre spéciale est à croisements normaux
stricts, alors il existe une composante de cette fibre qui est
simultanément géométriquement intègre et de
multiplicité 1 dans la fibre.
Cet énoncé n'est pas sans rapport avec le
théorème d'Ax et Kochen.
14h : Alexandre Borovik (U. Manchester) Permutation groups of finite Morley
rank
(joint work with G. Cherlin) I will discuss generically multiply
transitive permutations of groups of finite Morley rank. Many problems
in this area remain unsolved even in the classical case of simple
algebraic groups over algebraically closed fields. However, the recent
progress was quite surprising, mostly due to advancements in
classification of simple groups of finite Morley rank.
16h : Yves André (ENS- Ulm) Quelques aspects de l´algèbre
aux différences
1) Calcul aux différences et différentielles non
commutatives,
2) point de vue galoisien,
3) théorie des pentes.
Vendredi 7 mars 2008 à l'ENS,
amphithéâtre Rataud. Orateurs :
11h : Zoé
Chatzidakis (Paris 7), Applications de la théorie des
modèles aux corps de différence.
Un corps aux différences est un corps avec un automorphisme
distingué σ. Ces corps apparaissent d'abord en analyse
(équations aux différences, ou aux q-différences),
par exemple K=C(t), où σ est l'identité
sur C et envoie t sur t+1. Leurs propriétés
algébriques ont été étudiées par
Ritt dans les années 30, en parallèle avec celles des
corps différentiels. Les théoriciens des modèles
ont commencé à s'y intéresser au début des
années 90, les premières applications (par Hrushovski)
apparaissant en 95.
Un corps aux différences existentiellement clos (e.c) est un corps
aux différences tel que tout système (fini) d'équations
aux différences qui a une solutions dans une extension, a
déja une solution dans le corps. Ces corps jouent le rôle
de modèles universels : tout corps aux différences se plonge
dans un corps de différence existentiellement clos.
Leurs
invariants élémentaires sont obtenus en décrivant
le comportement de σ sur la clôture algébrique du
corps premier. Leurs ensembles définissables sont
existentiellement définissables, c'est-à-dire, sont des
projections de σ-fermés (= définis par des
équations aux différences). Pour l'étude des
relations possibles entre ensembles définissables, on peut donc
se restreindre aux ensembles définis sans quantificateurs.
Dans cet exposé, après avoir introduit quelques concepts
de base et résultats généraux, nous expliquerons le
résultat probablement le plus important de la théorie des
modèles de ces corps, celui qui est à l'origine (parfois
de façon indirecte) de toutes les applications. Il s'agit de la
dichotomie corps/modulaire.
Celle-ci concerne les ensembles définissables d'ordre fini, plus précisément, de rang 1.
Nous
mentionnerons quelques propriétés importantes des
ensembles modulaires (souvent appelés monobasés), et comment ils sont utilisés dans les
démonstrations de résultats à la
Manin-Mumford. Enfin, je mentionnerai un résultat récent
(obtenu avec Hrushovski) de descente de variétés aux
différences :
Soient K/k une extension régulière, K étant fixé par σ, et V, W des
variétés aux différences de dimension positive, avec V définie sur
le petit
corps et W sur le grand. Supposons que V domine W. Alors W domine une
variété aux différences définie sur k et de
dimension positive. Si de
plus, toute variété aux différences dominée
par W est ou bien finie ou bien de même dimension que W, alors W
est birationnelle avec une variété aux différences
définie sur k.
La démonstration de ce résultat se scinde en deux cas tout
à fait distincts : le cas "étranger à Fix(σ)" ;
le cas "interne à Fix(σ)".
Dans le cas "étranger", elle
est particulièrement simple (une fois connus un certain nombre de
résultats modèle-théoriques), et donne en
particulier une autre preuve d'un résultat de Matthew Baker ;
dans l'autre cas, on utilise la théorie de Galois (une
généralisation de celle associé aux extensions de
Picard-Vessiot) pour conclure. J'expliquerai les notions
d'étranger et d'interne, et, si j'ai le temps, donnerai les
idées de la preuve dans le 1er cas, ainsi que celle d'autres
résultats similaires.
14h : Laurent
Moret-Bailly (Rennes I), La non-nullité dans un anneau
est-elle diophantienne ?
Une partie d'un anneau commutatif A est «diophantienne» (ou «existentielle positive») si elle
est image, par une projection, d'une partie «algébrique» de A^n (définie par des équations polynômes).
On considère alors la propriété
(*) «A-{0} est diophantien»
souvent rencontrée, notamment, dans les travaux sur le dixième problème de Hilbert.
On montre que tout anneau intègre noethérien qui n'est pas local hensélien vérifie (*). En revanche,
si A est local hensélien (noethérien), la propriété (*) entre en conflit avec les «propriétés
d'approximation» (du type Artin-Popescu); en particulier elle n'est pas vérifiée si A est de dimension
>0 et excellent.
Référence
Algebra and Number Theory,
vol. 1, n° 3 (2007), 331-346. Transparents de l'exposé
disponibles ici
16h : Olivier Frécon (Poitiers), Isomorphismes abstraits de
groupes algébriques
sur un corps algébriquement clos.
Considérons un isomorphisme abstrait f
entre deux groupes algébriques G et H
sur des corps algébriquement clos de caractéristique
zéro.
Alors les purs groupes G et H sont des groupes de rang de Morley fini,
et leur analyse permet de donner des informations sur f.
Par exemple, si G est connexe, sans centre,
et ne se décompose pas en un produit direct de
deux sous-groupes non triviaux,
on peut montrer que f est un isomorphisme standard.
Autrement dit, f est composé d'un isomorphisme
des corps de base et d'un isomorphisme de groupes algébriques.
Ce résultat est encore vrai si G est connexe, égal à son sous-groupe
dérivé,
et ne se décompose pas en un produit central de
deux sous-groupes infinis ayant une intersection finie.
Vendredi 4 avril 2008 à l'ENS,
amphithéâtre Rataud. Programme (attention au changement
d'horaire):
11h 30 : Bruno Poizat (Lyon I/ INALCO) Amalgames de Hrushovski 1. La
limite des courbes génériques
Ehud Hrushovski a inventé, en 1989, une construction par amalgames qui a
permis de construire de très nombreux exemples et contre-exemples en
Théorie des modèles. Dans cette première partie, nous emploierons cette
construction pour obtenir un objet géometriquement très naturel, qui est
la limite, au sens logique, des courbes planes génériques (c'est-à-dire
définies par une équation polynomiale dont les coefficients sont
algébriquement indépendants) de degré n lorsque n tend vers l'infini.
En d'autre terme, tout énoncé satisfait par cette limite l'est par toute
courbe générique de degre n, pour n assez grand.
En caractéristique nulle, cette limite a une interprétation analytique. En
effet, on peut semblablement établir l'existence de la limite des
polynômes génériques de degré n, et
constater qu'elle est réalisée par
une série dont les coefficients sont algébriquement indépendants et
décroissent rapidement: on voit que la somme de cette série est limite de
ses sommes partielles aussi bien au sens logique que fonctionnel !
14h 30 : Martin Hils (Humboldt) Amalgames de Hrushovski
2. Construction d'un mauvais corps en
caractéristique 0
Habituellement, la construction de structures de rang fini par amalgames (de
Hrushovski) se fait en deux étapes. D'abord, en amalgamant librement,
on obtient une structure de rang infini. Ensuite, cette structure est
collapsée sur une structure de rang fini.
Dans une première partie de l'exposé, nous allons illustrer le collapse
en considérant la courbe générique plane.
La partie principale de l'exposé sera consacrée à la construction d'un
mauvais corps en caractéristique 0. Un mauvais corps est un corps
algébriquement clos K avec un sous-groupe propre infini du
groupe
multiplicatif U <K^* tel que le rang de Morley de
(K,U) soit fini. L'existence de mauvais corps était un
problème longtemps
ouvert. En 2001, B. Poizat a construit un mauvais corps de rang
infini
(K_ω,U_ω) en
caractéristique 0, par un amalgame de Hrushovski (sans collapse). A
l'aide de résultats de finitude concernant des intersections de
variétés
algébriques avec des tores, il est possible de
contourner des problèmes d'uniformité présents dans ce contexte.
On peut effectuer le collapse de (K_ω,U_ω) sur un
mauvais corps en caractéristique 0. (C'est un travail commun avec A.
Baudisch, A. Martin-Pizarro et F. Wagner.)
Transparents de l'exposé.
16h 15 : Daniel Bertrand (Paris 6) Le théorème de
Lindemann-Weierstrass fonctionnel (travail commun avec A. Pillay)
Le théorème de Lindemann-Weierstrass concerne les valeurs y = exp(x)
de la fonction exponentielle usuelle en des nombres algébriques x. On
en étudie une généralisation aux variétés semi-abéliennes G
sur un corps de fonctions K, muni d'une dérivation \partial. On
donnera d'abord un sens à l'expression y = exp_G(x), en reliant les
notions de dérivée logarithmique sur l'extension universelle de G
et de connexion de Gauss-Manin sur Lie(G). On démontrera alors que
pour x dans Lie G(K), aucune relation algébrique non triviale ne
peut relier de telles expressions.
Cette séance est
dédiée à Roland Fraïssé,
décédé le 30 mars 2008. Cette séance sera partiellement financée par le
réseau Européen Marie Curie
MRTN CT-2004-512234 (MODNET).
Vendredi 23 mai 2008 à l'ENS, salle
W. Orateurs prévus :
11h - 12h30 : Claude Sabbah (Polytechnique), Utilisation de la p-courbure en caractéristique nulle d'après Takuro Mochizuki
Trouver une forme normale formelle pour les systèmes intégrables d'équations différentielles
linéaires de plusieurs variables complexes est un préliminaire
essentiel à l'analyse asymptotique de ces systèmes.
Récemment, Takuro Mochizuki a pu montrer l'existence d'une telle forme
normale, au moins lorsque le système
est à coefficients algébriques. L'argument consiste à réduire la question en caractéristique finie et à
exploiter une propriété, dûe à Yves Laszlo et Christian Pauly, de
la p-courbure, notion introduite
par Alexandre Grothendieck et développée par Nicholas Katz.
14h - 15h30 : Dugald Macpherson (Leeds), Model theory of finite simple groups
By a theorem of Chatzidakis, van den Dries and Macintyre,
definable sets in finite fields have a very good asymptotic behaviour. The
conclusion of their theorem is a modification of that of Lang-Weil on the
asymptotic behaviour of the number of rational points of an absolutely
irreducible variety over a finite field; and the CDM proof uses Lang-Weil, a
partial quantifier elimination, and more.
I will discuss an analogue of the CDM theorem, due to Ryten, which says
that any family of finite simple groups of fixed Lie type forms an `asymptotic
class'. For the Suzuki and Ree groups, this uses the work of Hrushovski on
the non-standard Frobenius, and the model theory of algebraically closed
fields equipped with a generic automorphism. I will also describe this
model-theoretic framework of `asymptotic
classes' of finite structures, and the corresponding infinitary notion of
`measurable structure'. Any Chevalley group over a pseudofinite field (the
group possibly of twisted type) is measurable. I will discuss the beginnings
of a theory of measurable groups, analogous to that of groups of finite
Morley rank.
16h - 17h30 : Jonathan Pila (Bristol) Rational points on definable sets and the
Manin-Mumford conjecture
I will discuss problems and results concerning the distribution of
rational points on algebraic and, mainly, certain non-algebraic
sets. More specifically, definable sets in o-minimal structures. I will
describe a result, joint with Wilkie, that such a set X can have only
few rational points in a suitable sense, that do not lie on some
connected semi-algebraic subset of X of positive dimension. I will
describe some further results and conjectures, connections with
transcendence theory, and a new proof (with Zannier) of the
Manin-Mumford conjecture by combining these ideas with a result of Masser.
Cette séance sera partiellement financée par le
réseau Européen Marie Curie
MRTN CT-2004-512234 (MODNET).
Vendredi 20 juin 2008 (ENS, amphithéâtre Rataud).
Programme:
11h - 12h30 : Boris Zilber (Oxford) Non-commutative Zariski
geometries
I will start by explaining how the known non-classical Zariski
geometries can be coordinatised by noncommutative
algebras. Conversely for a wide class of quantum noncommutative algebras
a construction of an appropriate geometric object will be presented,
which leads to new examples of Zariski geometries not definable in an
algebraically closed field. In particular we present a new Zariski
geometry based on the C^*-algebra for the quantum harmonic oscillator.
Transparents
14h - 15h30 : Ehud Hrushovski (Hebrew U., Paris 7) Motivic Poisson Summation
We define a motivic `sum over rational points' functional for
function fields of curves. It is related to local motivie integration
via a Poisson summation formula. This is used to obtain a (poor-man's-)
motivic version of some results of Deligne-Kazhdan-Vigneras on the
representation ring of division algebras over global fields. Some
foundational questions on motivic integration, arising along the way,
will be mentioned. Joint work with David Kazhdan.
Transparents
16h - 17h30 : Yan Soibelman (Kansas State U.) Non-commutative
geometry over valuation fields
Berkovich approach to rigid analytic geometry is based on the notion of
Berkovich spectrum of a Banach ring (the latter is the set of
bounded multiplicative semi-norms on the ring).
Its advantage over the traditional approach via maximal spectrum is more
transparent in the non-commutative framework where one has very few
two-sided ideals. Although the general theory of non-commutative
rigid analytic spaces does not exist at present, there are several
non-trivial examples. In my talk I am going to discuss some of them,
in particular, an example of a quantization of a rigid analytic K3
surface. In the latter case the general ideas of deformation
quantization are combined with the ideas of Mirror Symmetry for
Calabi-Yau manifolds.
Cette séance est partiellement financée par le
réseau Européen Marie Curie
MRTN CT-2004-512234 (MODNET).
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